Aliqui novi



C'est avant le visible que cela commence.
Comment savoir ce que permet un collectif sans se réunir ?
Il fallait se revoir après ces mois d'absence, en correspondance certes mais éloignés
chacun différent et plus riche de ses expériences.
Il fallait réactualiser par la discussion les désirs des trois membres.
Trois corps, trois esprits, trois positions.
La sculpture comme l'inconnue solution qui admet forces, caractères et comportements.
Un nouveau projet comme catalyseur de ces énergies nouvelles, l'association redevient
par étapes de connexion...
Une opportunité dénichée saisie à l'école de Céramique d'Aubaine ; 3 tonnes de gravats
à détourner de leur future transformation.
Une réponse à l'appel à participation pour le festival des Arts éphémères dans le parc de
la mairie du 9eme.
/Le programme se dessine, moteur d'expérimentation.
Il faudra trier les gravats, en exclure mal grès l'intérêt des objets déjà cuits par les étudiants, puis empaqueter des sac de chantier commandés pour l'occasion par l'hôte du futur
lieux, à savoir la Mairie du chic quartier du 9ème.
Acheminer les sacs dans le parc lisse de son entretien quotidien.
Le découvrir ce parc et prospecter pour un lieu propice -en contre bas du chemin de
promenade 100m2 semblent disponible, à peine à l’abri sera la surprise.
/Agencement du territoire en devenir, terre sur terre séparées par trois bâches en plastiques, trois pôles d'activités sont envisagés.
Le collectif se retrouve un certain jour, premier contact humide, enfin seuls, la rencontre
passionnelle avec la matière. Il s'agit bien de crottes de terre dispersées. Le corps collectif s'active de ses mains, de ses pieds, de ses pinces pour prendre et peser, prendre et
détacher, découper, déplacer, aplatir..Les corps réagissent les uns sur les autres, Les
mouvements s'achèvent en un point d'accumulation, Amas de boue, amas de gestes désordonnés.
C'est le soir du vernissage, le soit disant soir ou nous public, devrions apprécier la création des jeunes parmi les autres imposture désignées "éphémères". Or ils sont absents
arrachés à leur ébats par le devoir de présence aux divers discours. Alors l'endroit est
vide tristement, il n'y a que ce tas et le chantier autour, difficile de deviner au delà du
spectacle désolant de performance abandonnée.
Pour certain il s'agit d'un "gâchis d'enfants". Je réplique "le constat est si simple qu'il est
stupide...admettons... n'est ce pas une urgence tragique que de mettre en œuvre
l'expérimentation ? Proposer sans savoir, proposer juste et justement, tirer parti
d'événements protocolaire pour apprendre à provoquer l'interaction avec la matière qui
n'a pas besoin de nous elle qui s'en sortait bien mieux sans nous d'ailleurs, qui ne
s'améliore par elle, qui se voit trafiquée qui n'a pas les mots pour le dire, peut être cette
acuité là a la rendre visible au cœur de la crise.
Je termine "Tant mieux s'ils s'amusent!
Tant pis pour ceux qui ne reviendront pas.
Le lendemain le corps rentre, intervient dans le contenu, sort, circule, transperce, transpire, fragilise, renforce, s'épuise. Articulation entre chacun, chaque geste.
Accompagnement dans la lutte, l'ennemi n'est pas l'argile, l'ennemi n'est pas l'autre, il est
ailleurs, il semblerait que l'énergie s'intensifie insensée et pourtant sensible, il y a beaucoup de symbolique au passage, des naissances, des enterrements, des fuites, des trous
percé au doigts, des déplacements chargés sur le ventre, sur le dos, sur la nuque, des
essais sans figuration, des ébauche achevées, empêchées, démolies anéanties avec toujours ce sacré tas de terre.
Pauses.
Bref recul
Qu'est ce qu'on fait ?
Qu'est ce qu'on dit ?
Doute du devenir
/Ré attaque :
Actes purs de sculpture Classique; Modelage façonnage, la substance se forme en un
serpentin sans fin. Léviathan...................................................................
/Début de la figuration, il se membre,
Le public commence à reconnaître, évidement il s'intéresse, n'est plus seulement étonné
mais curieux comme un connaisseur, " alors -dit le public- vous êtes sculpteur. ", il ne
s'agit plus de terre mais de bout de corps.
Le corps justement se libère et prend de plus en plus part au chantier, il accepte la boue,
il se recouvre, il devient boue.
L'identité s'annule, masquée.
La pellicule dicte ses lois de séchage, de craquement.
La pellicule dicte ses lois de séchage, de craquement.
/La complexité est autre, les mouvements sont ralentis les séances raccourcissent tant
elles sont épuisantes, mal grès le relais sans cesse entre les adhérents.
L'énonciation apparait, des mots sont scandés palliant l'effort.
Les trois vermines se conjuguent et codent le milieux.
Ils s'adressent aux puissances actuelles et de devenir qui sont Pouvoir & Domination.
(entre autres...)
L'expression déborde matière à son tou
L'expression déborde matière à son tour. Tandis que les corps plient sous la force du matériau qui les englobe.
Le collectif est uni, autonome, puissant.
ELAN
Les corps de boue - non humain - --donc corps sans limites - quittent le périmètre initial.
Coupure ouverture vers l'improvisation entrainant traces et tension entre les éléments -
expressions.
/puissance incorporelle délibérément non formée, libérée, alors la tension avec le milieu
arpenté à savoir, le domaine municipal.
C'est pas rien et ça soulève la réalité, cet espace vert municipal, que lui reste t'il de naturel, tout à été planté, domestiqué, et eux débarquent en boue avec un degré d'énergie
que l'on interdit même aux enfants,
ils ne sont ni propre ni sage ils n'ont plus d'habits, ils n'ont plus La gène, certes, ils se
permettent de salir ce qui leur semble sale comme des poses de femme pour un selfie ou
un mariage pas mal hypocrite, surtout certaines œuvres dont je retiens la
description ............comme un arbre peint en blanc........par la boue.....ils sont seulement spontanés purifiés par leur rituel quotidien de lavement
Çà n'est pas nouveau comme cérémonie, mais c'est très loin du 9eme arrondissement de
Marseille, très loin de 2016, (il y a bien à notre époque des jeunes qui se trainent dans la
boue en festival, il y a même des événements organisés par la pire marque de soda, celle
avec de la taurine, où il s'agit de surpasser ses efforts une journée entière dans un circuits militaire fait de boue..)
Mais il apparait que le collectif est sur un autre plan, celui de l'expérimentation hors programme, hors chef, hors but. Chaque "action" éprouve la résistance sans but sinon la
persévérance même. Par conséquence les tempéraments sont poussés à l’extrême, un
bouillonnement.
La folie à été libérée, elle s'en donne à cœur joie, elle jaillit sans danger dans des mouvements brusques, dans des temps d'arrêts infini, dans le cri -l’énoncé s'est envolé-,
l'essoufflement. ...
Puis le vent prend le dessus et fait sécher glacial le corps en croute.
Plus que jamais le corps est paré des même aspect de cette terre tant regardée, oui la
confirmation réjouis, oui l'on peut définitivement recevoir et porter mont et fissures dans le
bombés de la cuisse, oui l'on peut couler de la terre oui nous sommes tout près tous.
Déterritorialisé donc, puisque désormais chaque journée s'extrait de ce périmètre initial, le
rituel au rythme de l'agir se condense,
Il s'entame toujours par le trajet de la ville jusqu'au parc, par la discussion, par le fait de
Il s'entame toujours par le trajet de la ville jusqu'au parc, par la discussion, par le fait de
s’imprégner de la terre, de la mise hydratante, surtout...terrestre. S'en appliquer donc, devenir autre et laisser aller cet autre qui permet l'inédit...
Chacun son rythme, chacun sa façon mais par l'élan, commun.
Puis l'aventure dans l'espace, l'épreuve des situations et des rencontres imposées par le
lieu, de promenade rappelons le.
/Déployer l’expérience
Un peu de temps à l'état pur, un grain d'Intensité absolue.
Morceaux d'immanence sur le plan de consistance.
Il y a eu cette volonté de sens et de recherche âpres les sessions énonciatives, elle s'est
abandonné, cette volonté inutile pour un devenir-animal, un devenir-molléculaire. ( c'est
deleuze et non moi ces petits couples de mots clairs.)
Il s'agit maintenant de mélange ou agrégats de corps; par conjugaison les formes com
Il s'agit maintenant de mélange ou agrégats de corps; par conjugaison les formes communiquent, les unes intervenant dans les autres, les autres procédant dans les unes, ne
se laissant plus interrompre par l'extérieur. Un plateaux (comme ils disent); une région
d'intensité continue constituée de telle - manière qu'elles ne se laissent aller vers un
point culminant.
Plus tard, la matière au sol s'est liquéfiée, les 'associés sont léger de cette fluidité.
La chronologie symbolique arrive à son terme le jour ou l'un rampe entre les deux strates
du sol sous la bâche et l'ébrèche pour en sortir. Il parait qu'il a vécu à son tour la naissance puisque sombre plat éclairé par un rayon infime...
Une nouvelle voie de circulation est ouverte, celle ci ultime se passe désormais à la
verticale,
ils ont déchiré leur plan, réalisant que c'était le dernier, celui sur lequel ils se trouvent.
Puis ils remballent mais ça n'est pas fini après le démontage le montage des séquences
vidéo filmées sur leur dos. Nouvelle matière, le meilleur est a venir.