un monde qui grouille et qui jute, les éléments ont été dévitalisés et leurs eaux se mélangent en un seul jus, les concentrations multiples des sirops jusqu’à une croûte dont je n’estime pas la surface
le compost est prêt à exploser, bientôt les larves mutantes vont se répandre, chacun son pot de terre, il y en aura assez. fini les épluchures, vive la fraîcheur des pousses. l'entente est immédiate, l’homme est foutu sa digestion commence avant qu’il ne se réalise. le sceau en plastique ne peut comprimer son monde. la terre compostrice peine à assimiler l’espèce humain mutant, trafiquée, dégueulasse et malsaine, heureusement la pétrification arrive à tout. Nos os seront sable coincé entre deux plis de lombric. Ni une ni deux, nos cellules seraient absorbées par quelques mycorhize jusqu’aux racines pour s’évaporer enfin, le temps d’une montée de sève, l’univers croît. La terre saumâtre vue d’en haut grouille à cœur joie, le compost monde à eu raison de sa discrétion.

Désormais sec, le jus s’est poudré, le trouble marron se présente au festin des moisissures, les larves ne bougent plus, mortes ou en gestation d’autres versions d’elles mêmes. Le cycle du vivant performatif laisse place aux émanations pestilentielles de la dissolution lente.           
-

Plongée depuis midi dans la poésie
Les bouteilles gisent au soleil couchant,
L’arbre n’a pas bougé,

J’ai fait les cent pas, là,
Une feuille se décroche du mûrier comme une leçon
-


semer le discours d’autrui

-

     
J’aime quand les soirs d’été sont plus animés que le jour, tellement de nuances de bleu, jusqu’aux abysses, le lendemain la ville s’écroulait de sable, les piétons fouillaient sédiments

-

-

être nagé par l’eau

-