ce blog se clos et ce petit tas de données est rendu à la toile , pareil à l'île nouvelle, presque dix ans d'intime délivré ,


Réactualiser la nature rudérale (des ruines des décombres,
les vaillantes vagabondes d’interstices de béton

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un monde qui grouille et qui jute, les éléments ont été dévitalisés et leurs eaux se mélangent en un seul jus, les concentrations multiples des sirops jusqu’à une croûte dont je n’estime pas la surface
le compost est prêt à exploser, bientôt les larves mutantes vont se répandre, chacun son pot de terre, il y en aura assez. fini les épluchures, vive la fraîcheur des pousses. l'entente est immédiate, l’homme est foutu sa digestion commence avant qu’il ne se réalise. le sceau en plastique ne peut comprimer son monde. la terre compostrice peine à assimiler l’espèce humain mutant, trafiquée, dégueulasse et malsaine, heureusement la pétrification arrive à tout. Nos os seront sable coincé entre deux plis de lombric. Ni une ni deux, nos cellules seraient absorbées par quelques mycorhize jusqu’aux racines pour s’évaporer enfin, le temps d’une montée de sève, l’univers croît. La terre saumâtre vue d’en haut grouille à cœur joie, le compost monde à eu raison de sa discrétion.

Désormais sec, le jus s’est poudré, le trouble marron se présente au festin des moisissures, les larves ne bougent plus, mortes ou en gestation d’autres versions d’elles mêmes. Le cycle du vivant performatif laisse place aux émanations pestilentielles de la dissolution lente.           
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Plongée depuis midi dans la poésie
Les bouteilles gisent au soleil couchant,
L’arbre n’a pas bougé,

J’ai fait les cent pas, là,
Une feuille se décroche du mûrier comme une leçon
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semer le discours d’autrui

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J’aime quand les soirs d’été sont plus animés que le jour, tellement de nuances de bleu, jusqu’aux abysses, le lendemain la ville s’écroulait de sable, les piétons fouillaient sédiments

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être nagé par l’eau

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Ces instants les pires où le flambeau est en l’air où il s’agit de se hisser pour le maintenir et que l’on est soi-même au sol impatient de l’obscurité.
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Intervenir, désamorcer, c’est agir dans le passé, ou la démonstration du renversement du potentiel
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Que la mer soit en deuil passe encore,
Veuve vague qui avale ses larmes
Mais le ciel s’est tu à son tour
l’absence des ailes qui le chatouille
Le froufrou des plumes

débarrasser le ciel des angelots n’était pas vain, par contre exterminer les pollinisateurs si
les courants d’air puent,
la croûte terrestre encombrée émane ce qui jusque là était attribué à l’enfer.

(Lol) mer et ciel s’inquiètent des suites rationnelles de leur petite terre (lol).

Je me souviens avoir fait ce rêve, le monde réalisait que c’était un rêve, finalement le monde est un rêve réalisé, par la construction, il crée l’artefact de sa matérialité.
Mais la terre va se réveiller de ce cauchemar d’humains.

dernière prière du jour
je reçois si fort que la page se brise,
mon âme s’incline, arc boutant le rationnel.

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Note été 2019


Le paradis est pire que l’enfer, c’est l’enfer du désir, la fuite du temps dans l’immensité, l’image aux éclats originels qui ne nous ont pas attendu.
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Note été 2019


Si la mémoire est terrienne, le caractère intangible du monde des idées se laisse emporter dans/ par l’espace aérien. Regarder en haut c’est ouvrir le regard, aussi en va-t-il du corps.
La spiritualité t’elle que l’esprit s’échappe et s’éclaire pour revenir par les pieds.
Cette foi est organique.
Les modes d’existences dans le même espace-temps font se cohabiter l’humain en tant que sujet et en tant que mémoire.
Quelle cruche qui se remplit d’air,
qui semble s’embellir alors qu’elle se creuse et s’encrasse,
tout en comblant le ventre pour y simuler la féconde,
et stimuler la fontaine.

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Note été 2019



plusieurs zones
plusieurs mémoires

la main gauche,
importante,
grave.

le bras gauche,
voie du coeur
trahis un sentiment refoulé

le bras droit,
sans énergie,
tatoué de mélancolie.

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le lendemain,
main gauche tachée d’encre,
main droite meurtrie,
du 7ème étage, avancées dans les airs
j'ai versé de l’eau et du miel
chacune son baume.

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quentin

  
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